Le tueur à gages

[Post 3

Cela faisait plusieurs heures que Léopoldine traversait la zone industrielle, explorant les diverses usines et questionnant au passage les ouvriers. Personne ne semblait avoir jamais rencontré un quelconque Elos, mais cela ne la surprenait pas, après tout un tueur à gages n'était pas censé se faire remarquer. A la tombée de la nuit, elle se dit qu'il fallait peut-être chercher où dormir, et les habitations étaient plutôt rares dans ce quartier. En poursuivant sa ballade, elle tomba bientôt sur une vieille auberge complètement délabrée qui ferait l'affaire. En entrant dans la salle d'acceuil, elle ne put s'empêcher de grimacer en observant le piètre état des murs, du sol, des meubles, bref de la pièce toute entière. Il n'y avait presque personne, a part un Sajir assis à un table, buvant un verre et une employée qui s'obstinait à nettoyer le sol complètement irrécupérable.Au comptoir, une femme ayant dépassé depuis longtemps la soixantaine lisait un livre en se balançant sur sa chaise. Elle ne remarqua pas Léopoldine et celle-ci dû appuyer plusieurs fois sur la sonnette posée sur le comptoir avant que la vieille daigne enfin lever les yeux.

-C'est pour quoi?

-Une chambre, une nuit. Ca fait combien?

-5 rubis.

Léopoldine paya et, dans un élan d'espoir, lui demanda:

- Vous ne connaitriez pas un certain Elos par hasard, discret, peu recommandable, qui loge ou aurait logé ici?

- Je ne crois pas. Mais comme tu peux le constater, c'est pas comme si toute la communauté du premier sous-sol faisait la queue pour dormir ici...

Puis, elle se replongea dans sa lecture sans rien ajouter. Léopoldine, déçue, monta se coucher, extenuée, et ne remarqua pas le Sajir grogner et serrer son verre de ses quatre doigts valides.

Que se passe-t-il?

en effet, tu le ne remarque pas et tu monte dans ta chambre... lui par contre, après quelques minutes, il monte l'escalier et, puisqu'il a entendu la vieille dame te donner le numéro de ta pièce, il s'y rend discrètement de sorte que tu ne peux rien entendre dans ton lit où d'ailleur, tu as du mal à trouver le sommeil.
il n'est pas dupe et sait que tu ne dort pas, c'est pourquoi il se tient debout face à la porte pendant de longues minutes, attendant que tu rêve... puis il ouvre la porte (il n'y a pas de serrure dans une telle auberge) et sortant un long couteau qu'il tient de sa main complète, tu le pose sur la gorge et te demmande
-qui t'envoit et pourquoi?

[Post 4]

Léopoldine est bien tentée de ne rien répondre, mais la pression sur son cou se fait plus insistante. En baissant les yeux sur l'arme, elle compte cinq doigts et ne comprend donc pas ce que l'étranger lui veut, ce qui la persuadende ne pas répondre directement:

- Personne ne m'envoie, je recherche juste un vieil ami perdu de vue depuis longtemps

- Un ami qui s'apelle Elos?

- Tout à fait! Vous le connaissez?

- Vaguement...Vous l'avez devant vous.

Léopoldine n'ajoute rien, énervée d'avoir été bernée si facilement. Désormais, elle est prise au piège: Il sait très bien qu'ils n'ont jamais été amis auparavant, et qu'ils ne risquent pas de l'être. Sachant qu'une négociation serait difficile avec un tueur à gages, elle conclut que la seule manière de sortir vivante de cette embrouille est d'utiliser la télékinésie. Au moins son adversaire n'a aucune idée de ses talents, ce qui favorise l'effet de surprise. Léopoldine essaye d'oublier le nombre de fois où ses sorts n'ont pas marché, déviant de trajectoire ou la frappant elle à la place de ses ennemis. Elle remarque derrière Elos une table basse bancale, un des seuls meubles que la luxueuse chambre offre, ferme les yeux, pose ses doigts sur ses tempes et, avant que le tueur ne réalise ce qu'il se passe, commence à marmonner des paroles inaudibles.

Que se passe-t-il?

La table fonce sur Elos mais un de ses pieds est coincé par un des pieds du lit... Elle atteint cependant sa cible qui recule, non sans te donner une nouvelle cicatrice sur la gorge...

Elos chancelle, mais se ratrappe juste avant de tomber. Il se redresse et parle à Leopoldine en souriant:

- Surprenant! Moi qui m'attendait à affronter un vulgaire mercenaire sans aucun talent particulier... Je sens que ça va être beaucoup plus amusant comme ça!

Il essaye une nouvelle fois de la poignarder, mais Léopoldine roule sur le lit et parvient à esquiver le couteau, qui se plante dans le matelas. Elos le sort immédiatement, faisant s'envoler quelques plumes au passage, et s'élance vers la jeune fille qui s'était instinctivement cachée derrière une commode, bien que la moitié de son corps soit restée visible.Elle espère que les bruits du tueur (car il n'est pas très discret) vont alerter quelqu'un, puis se rapelle de l'enthousiasme de la réceptionniste à son arrivée, et cet espoir meurt immédiatement. Le tueur transperce le meuble en son milieu, et manque le ventre de Léopoldine de 2 cm. Un autre sort de télékinésie est inenvisageable: dans son état de panique actuel, elle serait capable de s'assomer elle-même. La jeune fille envoie donc la commode mutilée sur son adversaire, qui perd l'équilibre et s'écrase sur le sol. Elle profite de ce moment de répit pour ouvrir la fenêtre, et, bien qu'elle soit pieds nus et à moitié habillée, saute sans hésiter une seconde pour se rappeler, trop tard malheureusement, que sa chambre est au sixième étage...

Que se passe-t-il?

[flood: ca sent le vécu...]

Il se fait mal, mais bien moins que toi espèce d'idiote! Enfin, il y avait par chance un dépotoir en dessous et un objet non identifié, entre le matelas et le cadavre, a amorti ta chute...

[Post 6]

[Flood:Je ne vois pas du tout de quoi tu parles...]

Léopoldine se relève tant bien que mal et s'élance sur le chemin faiblement éclairé. La douleur est insupportable et la fait boiter pitoyablement, ce qui ne lui laisse pas beaucoup de chances d'échapper à son agresseur. Mais bizarrement, celui-ci ne semble pas avoir l'intention de l'arrêter, car elle n'entend aucun bruit de pas derrière elle, juste le bourdonnement des réverbères. Rassurée, elle ralentit l'allure et commence à réfléchir à la bonne attitude à adopter. Les duels comme celui qu'elle venait de vivre la terrifiaient et elle cherchait à les éviter autant que possible. Pourquoi avait-elle accepté cette mission? Capturer un tueur était trop dangereux, Léopoldine n'aimait pas se salir les mains. En revanche, des aventuriers qui aimaient le sale boulot, elle en connaissait. Pour capturer Elos, il lui fallait absolument l'aide d'un des membres de sa guilde. Déjà plus rassurée, Léopoldine se dirigea vers le repère de la Cosa Nostra.